Binge drinking chez les jeunes : un danger qui se cache derrière la fête

Imaginez une soirée étudiante : musique à fond, rires, verres qui s’entrechoquent… et, en moins de deux heures, plusieurs verres d’alcool descendus les uns après les autres. C’est ce qu’on appelle le binge drinking ou alcoolisation massive en un temps record. Derrière cette image festive se cachent des risques bien plus sérieux qu’on ne le pense.

Scène festive entre jeunes lors d’une soirée étudiante, mettant en lumière les excès d’alcool liés au binge drinking et leurs dangers potentiels.

Une habitude festive… mais pas anodine

Le binge drinking, aussi appelé alcoolisation ponctuelle importante (API), c’est au moins six verres d’alcool en moins de deux heures. Et d’après l’OFDT, près de 44 % des jeunes de 17 ans l’ont déjà pratiqué au moins une fois dans le mois (données 2017).
Les raisons ? Elles sont multiples, et parfois… surprenantes :

  • Chercher l’ivresse et se sentir plus “détendu” ou “cool”
  • Évacuer le stress après une semaine de cours ou d’examens
  • S’intégrer dans un groupe, par peur d’être “à part”
  • Tester ses limites ou “faire comme les autres”

Ce qui est troublant, c’est que cette pratique est souvent vue comme un jeu ou un rite de passage, loin de l’idée d’addiction.

Montage montrant un jeune en soirée puis seul dans une ambiance sombre, représentant les effets à court et long terme du binge drinking.

Les dangers : du court terme… au long terme

Vous pensez que le binge drinking n’est qu’une grosse cuite qui “passe” le lendemain ?
Détrompez-vous.

Effets immédiats (et pas franchement amusants) :

  • Risque de coma éthylique, pouvant entraîner un arrêt respiratoire
  • Vomissements avec danger d’inhalation
  • Crises d’épilepsie
  • Décisions irréfléchies : conduite en état d’ivresse, violences, rapports non protégés
  • Perte des réflexes et de la coordination

Conséquences à long terme :

  • Augmentation du risque d’addiction à l’alcool
  • Troubles métaboliques et prise de poids
  • Altération de la mémoire et de la concentration
  • Troubles de l’humeur (anxiété, dépression)
  • Atteintes plus graves sur le cerveau si la consommation débute tôt

À savoir : le cerveau des adolescents est encore en développement, ce qui rend les effets de l’alcool plus marqués et durables.

Homme soutenu par une personne à ses côtés, accompagné d’un panneau d’interdiction d’alcool, image de prévention contre le binge drinking.

Comment prévenir sans jouer les moralisateurs

La clé, c’est de parler d’alcool sans tabou et de donner des outils concrets pour limiter les risques.

Sensibiliser tôt

  • Intervenir dès le collège avec des infos claires sur les effets de l’alcool
  • Mettre en place des campagnes ciblées pour les jeunes

Réduire les risques lors des soirées

  • Manger avant de boire
  • Alterner alcool et eau
  • Éviter les mélanges (cocktails “explosifs” inclus)
  • Ne jamais boire seul
  • Désigner un capitaine de soirée sobre

Impliquer les adultes

Parents, enseignants, entraîneurs… leur attitude compte. En montrant l’exemple, en débanalisant l’alcool et en encourageant des choix responsables, ils peuvent influer sur les normes sociales.

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